L’Elan Créatif – Pour quels bienfaits ?
En préambule : A une époque, comme actuellement, quand les repères et l’ancien cadre conceptuel vacillent et sont sur le point de disparaître, sans être encore pour autant remplacés par de nouveaux… A cette époque de bouleversements et de transitions, source d’inquiétudes et de tensions chez les humains et dans les organisations…

Chacun d’entre nous est un petit soleil.
Vous, que souhaitez-vous diffuser ?
Il est d’autant plus important de changer notre prisme et notre système, de valeurs et de représentations.
A la fois, pour nous adapter aux changements en cours, en premier lieu aux changements climatiques et ainsi construire plutôt que subir ! Ce qui induit une dynamique complétement différente !
- Plutôt que d’utiliser notre énergie pour :
- résister aux changements,
- nous arc-bouter en tentant de maintenir un statu quo et tenter ainsi de figer la vie,
- voire nous opposer et saboter ce qui s’initie dans l’amorce d’un changement…
- Utilisons notre énergie pour :
- accepter le changement et l’accompagner,
- innover pour proposer de nouvelles solutions pour répondre au changement,
- mettre en place un système, nouveau et souple, qui sera les prémices à des changements futurs…
Pour tout cela, l’Elan Créatif vous propose de nouveaux outils susceptibles d’aider justement à l’accompagnement des individus et des collectifs en transition. Parmi ces outils, la calligraphie japonaise. Non pas pour maîtriser toute la technicité de la calligraphie dans le seul but de réaliser une œuvre esthétiquement belle, mais bien plutôt pour permettre aux participants de découvrir puis de réaliser une partie inconnue d’eux-mêmes ; leur potentiel créatif !
La calligraphie japonaise – Pour quels bienfaits ?
Accéder à une part de soi, inconnue
Quand on calligraphie, le pinceau peut être dirigé par notre mental, notre volonté. Il peut aussi « parler » de lui-même, mû directement par sa propre dynamique. Dans ce cas, les calligraphes asiatiques considèrent que le pinceau est un prolongement de notre bras, de notre corps et de ce qui les fait se mouvoir ; il n’y a donc pas de distinction entre l’humain et l’objet, l’animé et le non-animé.

Quand l’apprenti calligraphe parvient à « lâcher-prise » ?
Il laisse son corps et son bras et donc le pinceau se mouvoir sur la feuille, sans faire intervenir sa volonté ni reprendre le contrôle. Dès lors, les traits et les caractères calligraphiés se positionnent « d’eux-mêmes » sur la feuille, les uns par rapport aux autres, les traits par rapport au blanc.
Regardons, ci-après, les première et dernières versions des calligraphies réalisées par Guillaume de son prénom : après un temps de pratique d’environ 30mn seulement, la différence est flagrante !

- La version 12 n’est-elle pas plus harmonieuse ?
- Ne s’en dégage-t-il pas une impression d’harmonie et d’équilibre, qui ne se dégageait de sa première tentative ?
Changer de représentations mentales

Au-delà de l’expérience du lâcher-prise, quand on calligraphie, il s’agit aussi, et peut-être avant tout, de laisser de côté notre habituel cadre de références, pour accepter de nous laisser guider selon un cadre différent.

- La notion du « beau ». Le but de la calligraphie n’est pas de « réaliser une belle calligraphie » au sens où nous, Occidentaux, nous l’entendons : ce serait alors comparable à une « beauté froide », mais pas une calligraphie qui « a du charme ».
- La beauté dans l’harmonie et dans l’équilibre. Une calligraphie dont chacune des parties est en harmonie à la fois avec les autres parties et la partie non écrite, « vide », est belle. Au sens où un équilibre et une sensation d’harmonie émaneront de cette calligraphie. Cela, est-ce transposable dans nos vies et à nos relations les uns avec les autres, comme nous avec nous-mêmes ? Comme, plus largement, avec notre environnement ?
- La calligraphie peut exprimer une énergie, que le spectateur pourra recevoir et qui viendra dès lors le nourrir. Quand le calligraphe est en harmonie avec lui-même et que ses gestes véhiculent son « état intérieur » ses calligraphies expriment l’énergie de leur calligraphe. Regarder une calligraphie peut ainsi nous redonner du peps, à l’image de la plante qui s’accroît grâce à la lumière. A notre tour, nous pouvons devenir source d’énergies pour les autres.
- Les parties blanches, non remplie d’encre ne sont pas « vides » ; elles ont leur « plein » et leur importance propre. Pour représenter un paysage enneigé, les peintres occidentaux appliquent une couche de couleur sur leur toile, qu’ils recouvrent ensuite d’une couleur blanche. Les maîtres des estampes laissent apparent le blanc du papier, mais ils en font émerger une branche, des traces de pas ; l’environnement enneigé est suggéré !

- Les traits non droits, non remplis uniformément d’encre, les blancs et les parties frangées au sein des traits…, sont les plus belles pour les calligraphes asiatiques. Nous nous les considérons plutôt comme « imparfaites » ! A telle point qu’à l’occasion de mes premières animations avec des enfants de primaires, ceux-ci, après avoir tracé avec le pinceau de tels traits « imparfaits » s’empressèrent de reprendre de l’encre pour combler ces parties et rendre leurs traits droits et pleins, avant que je les arrête et je leur explique !
- Chaque calligraphie est unique. Dussions-nous y consacrer notre vie entière, il est impossible de refaire à l’identique une calligraphie, avec ses « imperfections ». De ce fait, chaque instant de notre vie est donc unique, et précieux ! Tirons profit de chacune de nos expériences et de nos rencontres !
La calligraphie, comme un yoga

A l’instar du yoga, la pratique de la calligraphie a une incidence autant sur notre condition physique que psychologique.
- Au niveau physique : le strict respect de la posture adéquate du calligraphe permet, notamment, à la fois un ancrage au sol, une tonicité et un alignement de son dos et plus généralement de son corps, une limitation des points de crispation et, ainsi, une circulation fluide de son énergie.
- Au niveau psychologique : la calligraphie, comme la méditation, permet de tenir distance et d’interrompre le cycle de ses pensées, la mise en place de nouvelles connexions neuronales. Le pratiquant est donc, en pleine conscience, dans l’instant présent et plus apte à la gestion des points de tensions et de stress dans son corps.